Appel à contributions : Lingvisticae Investigationes, “Constructions disloquées”

Appel à contributions : Lingvisticae Investigationes, “Constructions disloquées”

Appel à contribuer au numéro thématique de Lingvisticæ Investigationes :

« Constructions disloquées : descriptions, modélisations et nouvelles perspectives »

Alexander Guryev (Institut des langues étrangères de Samarcande),

Florence Lefeuvre (Université Sorbonne Nouvelle & CLESTHIA (Langage, systèmes, discours, EA 7345) et

Nathalie Rossi-Gensane (Université Lumière Lyon 2 & ICAR (UMR 5191))

Contact et soumission de propositions : dislocationproposal@gmail.com

Ce projet de publication a pour objectif de faire le point sur la syntaxe des constructions disloquées et des phénomènes apparentés, en sollicitant des contributions qui aborderont ce domaine dans des perspectives différentes. Les choix théoriques et méthodologiques des contributions peuvent être variés, faisant intervenir une diversité d’approches, ce qui permettra d’examiner les dislocations sous des angles multiples.
Dans le cadre de ce numéro thématique de Lingvisticæ Investigationes, consacré à la syntaxe des dislocations et des constructions apparentées, nous invitons notamment, mais non exclusivement, à
soumettre des contributions qui traiteront les questions suivantes :

1. Quelles sont, dans une perspective contrastive ou typologique, les convergences ou les divergences entre les langues étudiées dans le domaine des dislocations ?
Selon Lambrecht (2001 : 1050-1051), la plupart des langues du monde, quelle que soit leur typologie, possèdent des constructions disloquées. L’auteur définit les dislocations comme des constructions dans lesquelles un constituant quelconque A, qui pourrait en principe fonctionner comme un argument verbal dans sa position canonique, figure à la place en périphérie gauche ou droite de la proposition, étant repris à l’intérieur d’une unité prédicative adjacente par un élément pronominal coréférentiel B, anaphorique ou cataphorique (cf. Duranti & Ochs 1979 ; Larsson 1979 : 5 ; Blasco-Dulbecco 1999 : 209 ; Delais-Roussarie et al. 2004 ; Riegel et al. 2009 : 720 ; Jourdain & Lahousse 2020 : 14 ; Berrendonner 2021). Les deux configurations donnent lieu à deux types de dislocation, communément appelés dislocation à gauche (1) et dislocation à droite (2) :
1) Ai […Bi…]Prédic. : Cette lettrei, je li’ai lue hier.
2) […Bi…]Prédic. Ai : Je li’ai lue hier, cette lettrei.

2. Existe-t-il des différences, en français ou dans une perspective typologique, dans les propriétés morphosyntaxiques des éléments disloqués, selon que ceux-ci se placent en périphérie gauche ou en périphérie droite ?
Toujours selon Lambrecht (2001 : 1071), dont les analyses sont menées dans une perspective typologique, les éléments disloqués à gauche auraient le statut d’un syntagme totalement indépendant (angl. fully independent phrase), alors que le statut des éléments disloqués à droite oscillerait entre celui, autonome, des disloqués à gauche et celui d’arguments verbaux. Quant à Ziv, il utilise le terme de non-sentential discourse segments pour caractériser les constituants disloqués à gauche en anglais (1994 : 631) ; de même, pour Haselow (2016), la syntaxe des unités disloquées à droite serait celle des arguments verbaux, alors que les disloquées à gauche constitueraient des unités indépendantes. Comme il est démontré par Lambrecht (op. cit. : 1068-1072), à la différence de A disloqué à gauche – qui tolère une distance importante entre lui et le pronom coréférentiel B (3a) – , A disloqué à droite doit figurer en position adjacente à l’unité prédicative renfermant l’élément pronominal B (3b) ; à défaut, son emploi devient agrammatical (3c) :
3) a. [Cette nouvelle]A, je ne savais pas que faire, quand je [l’]B ai apprise.
b. Quand je [l’]B ai apprise, [cette nouvelle]A, je ne savais pas que faire.
c. *Quand je [l’]B ai apprise, je ne savais pas que faire, [cette nouvelle]A.

3. Quelles modélisations syntaxiques possibles pour la dislocation ?
Dans le cadre de ce projet, les segments disloqués peuvent être traités selon des approches diverses : p. ex. dans le cadre de la phrase (cf. Le Goffic 1993), au moyen de modélisations génératives (Cinque 1977 ; De Cat 2005, 2007 ; Bailyn 2011), par le recours à des analyses fonctionnalistes (cf. Kaltenböck et al. 2011 ; Haselow 2016), sociolinguistiques (Tagliamonte & Jankowski 2023) ou psycholinguistiques (Jourdain & Lahousse 2021). Parmi d’autres approches, on peut également mentionner des modélisations d’ordre « macro-syntaxique » ou encore d’ordre « pragma-syntaxique » où est soulignée la nécessité d’aller au-delà des analyses syntaxiques traditionnelles afin de rendre compte du fonctionnement à l’origine des dislocations, dont la structuration semble obéir à des lois grammaticales autres que celles de la syntaxe interne prototypique (i.e. micro-syntaxe ; Blanche-Benveniste et al. 1990 ; Blanche-Benveniste 1997, 2010 ; Groupe de Fribourg 2012 ; Kaltenböck et al. 2011 et Haselow 2016 pour l’anglais). P. ex., les analyses macro-syntaxiques s’inspirant de l’approche « modulaire » du Groupe Aixois de Recherche en Syntaxe (GARS) (Blanche-Benveniste et al. 1990 ; Lacheret et al. 2014) abordent les unités disloquées en tant qu’« ad-noyaux » (« préfixe » ou « pré-noyau » comme cette rumeur dans l’ex. 4 ; « postfixe » ou « post-noyau » comme la seconde occurrence de le reste dans l’ex. 5) ; le déploiement des « ad-noyaux » dépendrait sur le plan pragmatico-énonciatif du « noyau », c’est-à-dire de l’élément central de l’énonciation qui « possède […] une autonomie illocutoire [et] constitue à lui seul un énoncé bien formé » (Lacheret et al. 2014 : 2678 ; cf. Blanche-Benveniste 1997 : 113) :
4) Cette rumeur, il ne faut pas y croire.
5) Et le reste c’est du déchet. On peut pas s’en servir, le reste. (oral < Ashby < Berrendonner 2021)

Pour les auteurs de la Pragma-Syntaxe de Fribourg (Groupe de Fribourg 2012 ; Berrendonner 2021 : 15), lorsque les unités disloquées ne prennent pas la forme d’un complément prépositionnel (ex. 4, 5) et constituent par là des structures morphosyntaxiques autonomes, les deux types de dislocation sont ramenables à deux routines pragma-syntaxiques ; chaque routine consisterait en deux énonciations « entre lesquelles il n’existe que des relations de nature pragmatique » (Berrendonner 2021 : 15) : ‘préparation + action’ (dislocation gauche, ex. 4), ‘action + confirmation’ (dislocation droite, ex. 5).

4. Quels rapports syntaxiques s’établissent entre les éléments périphériques et les unités prédicatives adjacentes, pouvant en principe accueillir des éléments disloqués (sujet ou complément) dans leur position canonique ?
Lorsque A disloqué (cette lettre) est repris par B pronominal (la), comme en (1-2), la question de la nature de l’intégration syntaxique de l’élément disloqué peut se poser : cet élément se rattache-t-il à l’unité prédicative adjacente par le biais du verbe qui en constitue l’« élément recteur » ou « principe organisateur » (Blanche-Benveniste 1990 : 19), le cas échéant au moyen de tout autre élément constructeur, ou alors par le biais du pronom coréférentiel (cf. Feuillard 1989) ? Une question adjacente pourrait aussi se poser : suivant que la dislocation s’effectue à gauche ou à droite, cette intégration serait-elle de nature différente ? En effet, comme il est suggéré par Haselow (2016 : 86) pour les données en anglais, à la différence de l’élément disloqué à gauche (autonome sur le plan grammatical), l’élément disloqué à droite (constituant un argument verbal) serait rattaché à l’unité prédicative adjacente au moyen du pronom coréférentiel, étant doublement réalisé par un pronom et une forme lexicale.

5. Comment définir le statut morphosyntaxique de l’élément pronominal coréférentiel, lorsque celui-ci se comporte comme un pronom dit « lié » ?
Lorsque l’élément pronominal B (ex. 1-2 : la) correspond à un élément « morphologiquement lié » (angl. morphologically bound pronoun, Lambrecht op. cit. : 1056), son statut morphosyntaxique, selon le cadre théorique que l’on adopte, est susceptible d’être traité différemment (cf. Creissels 1995 : 25-31) : alors que d’aucuns le voient comme une simple marque d’accord, d’autres l’envisagent en tant que « vrai » argument verbal (Kayne 1975 ; Jelinek 1984 ; Rizzi 1986 ; Bresnan & Mchombo 1987 ; Auger 1994 ; Miller & Sag 1997 ; De Cat 2005 ; Culbertson 2010). Effectivement, si l’on considère les clitiques sujets en français comme de simples indices ou morphèmes d’accord, il n’y a pas vraiment lieu de parler de dislocation (Lambrecht 2001 : 1056), dans la mesure où « le SN sujet, tout en occupant son site de base avant le verbe, se trouve doublé d’un indice clitique accordé » (Berrendonner 2021 : 8). C’est par exemple le cas des emplois avec les pronoms à statut sémantique de quantifieurs : pouvant être doublés de clitiques sujets (6), ils ne sauraient être disloqués à droite :
6) Tout le monde il a le problème, mais personne il sait pourquoi. (web, Berrendonner 2021)
À l’instar des productions en (6), Berrendonner (op. cit.) avance que bon nombre de configurations formées d’un SN suivi d’un clitique sujet accordé feraient l’objet d’une double analyse : phénomènes de marquage d’accord et dislocations.

6. Quel rôle joue la prosodie dans la reconnaissance des phénomènes de dislocation ?
Se pose aussi la question du rôle de la prosodie dans la reconnaissance des constructions disloquées (Blanche-Benveniste 2003 : 63). P. ex., Deulofeu précise que, dans le cas des nominatifs pendants, où la marque d’intégration grammaticale fait défaut, « [l]a relation découle d’une intégration marquée par l’intonation » (1977 : 50). L’existence de nominatifs pendants pourrait donc être liée à la reconnaissance d’un rôle pour la prosodie. De leur côté, Rossi-Gensane & Kong (2022) montrent qu’il existe des contextes où même « le contexte linguistique large n’autorise pas à trancher, pour le syntagme nominal initial, entre objet direct antéposé et nominatif pendant » et où l’on est amené à se demander si la prosodie pourrait endosser, ou non, un tel rôle. En ce sens, la prosodie serait éventuellement susceptible d’aider à se prononcer sur le statut des unités disloquées à caractère ambigu, comme c’est p. ex. le cas en (4), où – la séquence disloquée SN ne pouvant se substituer au pronom coréférentiel dans l’unité prédicative adjacente – il y a lieu d’hésiter entre nominatif pendant et dislocation à gauche avec rappel pronominal (Astésano et al. 2008).

7. Quelles contraintes, internes ou externes, amènent dans le discours à opter en faveur des constructions disloquées ?
De surcroît, on peut se poser la question des motifs conduisant à opter en faveur des constructions disloquées. En plus des contraintes liées à la structuration informationnelle, d’aucuns ont suggéré que la
dislocation à gauche, lorsqu’il y a un rappel pronominal, permet de contourner les « contraintes d’îlot » (angl. ‘island constraints’) dans ces contextes grammaticaux où la topicalisation (i.e. antéposition d’un argument verbal à valeur de thème) devient impossible (cf. Prince 1997 pour l’anglais, ou Bailyn 2012 pour le russe). D’autres ont encore observé qu’en français, la dislocation à gauche, en tant que dispositif à deux segments, permet de désambiguïser des opérations référentielles ou facilite le traitement syntaxique de certaines productions complexes, dont la mise en place exigerait une série d’opérations morphosyntaxiques d’accord ou une série de liages (Groupe de Fribourg 2012 : 199-201). En outre, l’usage de constructions disloquées permet de nuancer l’interprétation sémantique de certains SN, comme en (7) et (8) (Carlier 1996 ; Blasco 1999 : 122 ; Blanche-Benveniste 2010 : 172-173 ; Groupe de Fribourg 2012 : 198), ou encore en (9) où est attribuée à la construction disloquée une lecture métonymique. Dans ce dernier exemple, l’élément disloqué à gauche Miss France, qui est repris par le pronom ça, s’interprète comme « la manifestation autour de Miss France » (Blanche-Benveniste 2010 : 173) :
7) a. Interprétation spécifique : Les gosses, ils se lèvent tôt le matin. (< Carlier 1996)
b. Interprétation générique : Les gosses, ça se lève tôt le matin. (< Carlier 1996)
8) Interprétation collective : Ma sœur ils ont acheté un appartement plus grand mais beaucoup plus cher. (< Blanche-Benveniste 2010 : 173)
9) Miss France il faut que ça parte de Paris. (< Blanche-Benveniste 2010 : 173)

8. Quelle(s) analyse(s) appliquer à des constructions atypiques ou moins étudiées, dont les propriétés se démarquent de celles des configurations traditionnellement reconnues comme dislocations ?
Enfin, dans le domaine d’étude des constructions disloquées, on est souvent face à l’absence de consensus quant au statut de certains types de productions, dont le traitement peut varier d’un cadre théorique à l’autre. En l’occurrence, c’est le cas des séquences antéposées fonctionnant comme focus (cf. Méndez et al. 2015) :
10) Un petit mouton, il va m’acheter. (Agenet Gr 3,6 < Blanche-Benveniste et al. 1990 : 141)

Si de telles productions sont en principe écartées du domaine des dislocations (Lambrecht 2001 : 1052 ; Sabio & Benzitoun 2013), Blanche-Benveniste (2010 : 170-171) et Berrendonner (2021 : 7-8) y voient, en revanche, un cas particulier de dislocation à droite avec un noyau prédicatif formé d’un SN (en italique) et un verbe détaché à droite. D’autres constructions constituent potentiellement des cas problématiques (sans que l’on puisse aller dans le détail de leur analyse) : épexégèses (11), séquences disloquées SN introduites sans préposition à gauche (4, 12) ou à droite (5), séquences disloquées sans reprise pronominale (13), nominatifs pendants disloqués à droite (14), ou encore séquences à « pluridislocation » (15) :
11) Il dépensait [rupture intonative] tout ce qu’il avait. (< Blanche-Benveniste 2010 : 169)
12) Mes collègues, je leur disais bonjour. (Beauvoir, < Berrendonner 2021)
13) a. L’eau de toilette, j’adore. (oral, Pohl < Blanche-Benveniste 1997 : 119)
b. De cette époque, tout le monde se souvient. (presse, < Berrendonner 2021)
14) Je suis pas d’accord, les vacances n’importe quand. (corpus oral < Le Querler 2003 : 153)
15) Cyril, ses parents, ils mangent pas pendant quinze jours. (< Blasco < Groupe de Fribourg 2012 : 202)

Le traitement de toutes ces productions nécessite d’être approfondi, leur caractère ambigu ou problématique ayant déjà été noté dans bon nombre d’études antérieures (Ashby 1988 ; Blasco 1999 ; Lambrecht 2001 ; Le Querler 2003 ; Astésano et al. 2008 ; Blanche-Benveniste 1997, 2010 ; Gary-Prieur 2011 ; Groupe de Fribourg 2012 ; Berrendonner 2021).

Consignes et calendrier

Les soumissions se feront en deux étapes : résumés de 3 pages (bibliographie non comprise) puis, si acceptation, articles de 15 à 20 pages (références bibliographiques incluses).

Calendrier à respecter pour ce numéro thématique :

Appel public à contributions : 10 mai 2024
Soumission des résumés (3 pages, bibliographie non comprise) : 1er octobre 2024
Notification aux auteurs : 1er novembre 2024
En cas d’acceptation des résumés, soumission des articles (15 à 20 pages) : 1er mars 2025
Notification aux auteurs : 1er juin 2025
Version finale des articles : 15 novembre 2025
Parution du numéro spécial : février 2026
Les auteurs et autrices devront appliquer la feuille de style de la revue. Les consignes peuvent être
consultées sur le site de la revue : https://www.lingvisticae-investigationes.org

Toute correspondance et toute soumission concernant ce numéro thématique devront être adressées à :
dislocationproposal@gmail.com

Références bibliographiques

Ashby, W. (1988). The syntax, pragmatics, and sociolinguistics of left- and right-dislocations in French. Lingua, 75, 203-229.
Astésano, C., Espesser, R. & Rossi-Gensane, N. (2008). Quelques cas particuliers de détachement à gauche – ou la prosodie à l’aide de la syntaxe. Actes des XXVIIèmes Journées d’Etude sur la Parole, Avignon, juin 2008.
Auger, J. (1994). Pronominal Clitics in Quebec Colloquial French: A Morphological Analysis. Thèse de Doctorat. University of Pennsylvania.
Avanzi, M. (2011). L’interface prosodie/syntaxe en français : dislocations, incises et asyndètes. Bruxelles : Peter Lang.
Bailyn, J. F. (2011) The Syntax of Russian. Cambridge : Cambridge University Press.
Barnes, B. (1985). The Pragmatics of Left Detachment in Standard Spoken French. Amsterdam : Benjamins.
Berrendonner, A. (2021). Constructions disloquées. Encyclopédie Grammaticale du Français, en ligne : http://encyclogram.fr
Berrendonner, A. & Reichler-Béguelin, M.-J. (1997). Left dislocation in French: varieties, norm and usage. In J. Cheshire & D. Stein (éds), Taming the Vernacular: From Dialect to Written Standard Language, 200-217. Londres : Longman.
Blanche-Benveniste, C., Bilger, M., Rouget, Chr. & Van den Eynde, K. (1990). Le français parlé : études grammaticales. Paris : Éditions du CNRS.
Blanche-Benveniste, C. (1990). Un modèle d’analyse syntaxique « en grilles » pour les productions orales. Anuario de psicología, 47, 11-28.
Blanche-Benveniste, C. (1997). Approches de la langue parlée en français. Gap-Paris : Ophrys.
Blanche-Benveniste, C. (2010). Le français – Usages de la langue parlée. Avec la collaboration de Philippe Martin pour l’étude de la prosodie. Louvain-Paris : Peeters.
Blasco-Dulbecco, M. (1999). Les dislocations en français contemporain. Paris : Champion.
Blasco-Dulbecco, M. & Caddeo, S. (2002). Détachement et linéarité. Recherches sur le français parlé, 17, 41-54.
Bresnan, J. & Mchombo, S. A. (1987). Topic, pronoun, and agreement in Chicheŵa. Language, 63(4),741-782.
Cinque, G. (1977). The movement nature of left dislocation. Linguistic Inquiry, 8(2), 397-412.
Corminboeuf, G. & Benzitoun, C. (2014). Approches non gradualistes des liaisons de prédications : l’exemple des modèles macro-syntaxiques. Langue française, 182, 43-58. https://doi.org/10.3917/lf.182.0043
Creissels, D. (1995). Éléments de syntaxe générale. Paris : Presses universitaires de France.
Culbertson, J. (2010). Convergent evidence for categorial change in French: From subject clitic to agreement marker. Language, 86, 85-132.
Culbertson, J. & Legendre, G. (2008). Qu’en est-il des clitiques sujet en français oral contemporain ? Actes du 1er Congrès mondial de linguistique française, 2651-2662.
Delais-Roussarie, E., Doetjes, J. & Sleeman, P. (2004). Dislocation. Handbook of French Semantics, 501-528. Stanford : CSLI Publications.
De Cat, C. (2005). French subject clitics are not agreement markers. Lingua, 115(9), 1195-1219.
De Cat, C. (2007). French Dislocation, Interpretation, Syntax, Acquisition. Oxford : Oxford University Press.
Deulofeu, J. (1977). La syntaxe et les constructions binaires. Recherches sur le français parlé, 1, 30-61.
Duranti, A. & Ochs, E. (1979). Left-dislocation in Italian conversation. In T. Givón (éd.), Syntax and Semantics, 12 : Syntax and Discourse, 377-416. New York : Academic Press.
Feuillard, C. (1989). La syntaxe fonctionnelle dans le cadre des théories linguistiques contemporaines, Thèse d’État, Université Paris V.
Gary-Prieur, M.-N. (2011). Les déterminants du français. Paris : Ophrys.
Haselow, A. (2016). A processual view on grammar: Macrogrammar and the final field in spoken syntax. Language Sciences, 54, 77-101.
Jelinek, E. (1984). Empty categories, case, and configurationality. Natural Language & Linguistic Theory, 2, 39-76.
Jourdain, M., & Lahousse, K. (2020). Les sujets disloqués et non disloqués chez l’enfant français. Scolia, 34, 13-31.
Jourdain, M. & Lahousse, K. (2021). The development of constructions from the right edge: a multinomial regression analysis of clitic left and right dislocation in child French. Journal of Child Language, 48(5), 1023-1047.
Kaltenböck, G., Heine, B. & Kuteva, T. (2011). On thetical grammar. Studies in Language, 35, 852-897.
Kayne, R. (1975). French Syntax. Cambridge, MA : MIT Press
Lacheret, A., Kahane, S., Beliao, J., Dister, A., Gerdes, K., Goldman, J.-Ph., Obin, N., Pietrandrea, P. & Tchobanov, A. (2014). Rhapsodie : un Treebank annoté pour l’étude de l’interface syntaxe-prosodie en français parlé. Actes du 4ème Congrès Mondial de Linguistique Française (CMLF), SHS Web of Conferences, vol. 8, EDP Sciences, 2675- 2689.
Larsson, E. (1979). La dislocation en français. Étude de syntaxe générative. Lund : CWK Gleerup.
Le Goffic, P. (1993). Grammaire de la phrase française. Paris : Hachette.
Le Querler, N. (2003). Le nominativus pendens en français. Cahiers de praxématique, 40, 149-166.
Legendre, G., Culbertson, J., Barrière, I., Nazzi, T. & Goyet, L. (2010). Experimental and Empirical Evidence for the Status and Acquisition of Subject Clitices and Agreement Marking in Adult and Child Spoken French. In V.
Torrens, L. Escobar, A. Gavarro & J. G. Mangado (éds), Movement and Clitics, 333-360. Newcastle : Cambridge Scholars Publishing.
Méndez, T. L., Rothman, J. & Slabakova, R. (2015). Discourse-sensitive clitic-doubled dislocations in heritage Spanish. Lingua, 155, 85-97.
Prince, E. F. (1997). On the functions of left-dislocation in English discourse. In A. Kamio (éd.), Directions in Functional Linguistics, 117-144. Amsterdam/Philadelphie, PA : Benjamins.
Riegel, M., Pellat, J.-C. & Rioul, R. (2009). Grammaire méthodique du français. Paris : Presses universitaires de France.
Rizzi, L. (1986). On the status of subject clitics in Romance. In O. Jaeggli & C. Silva-Corvalan (éds), Studies in Romance Linguistics, 391-419. Dordrecht : Foris.
Rossi-Gensane, N. & Kong, F. (2022). Les syntagmes nominaux détachés à gauche sans rappel pronominal en français et en chinois : éléments de comparaison. SHS Web of Conferences (Vol. 138, p. 13005). EDP Sciences.
Sabio, F. & Benzitoun, C. (2013). Sur les relations entre syntaxe et discours : dispositifs de la rection et dispositifs macrosyntaxiques. Studia Universitatis Babes Bolyai – Studia Philologia, 58 (4), 97-110.
Tagliamonte, S. A., & Jankowski, B. L. (2023). Subject dislocation in Ontario English: Insights from sociolinguistic typology. Language Variation and Change, 35(3), 299-324.

Membres du comité scientifique

1. Christophe BENZITOUN (Université de Lorraine, France)
2. Mylène BLASCO-DULBECCO (Université Clermont Auvergne, France)
3. Gilles CORMINBOEUF (Université de Fribourg, Suisse)
4. Elisabeth DELAIS-ROUSSARIE (Université de Nantes, France)
5. Emilie DESTRUEL (University of Iowa, États-Unis)
6. Andreas DUFTER (Université Louis-et-Maximilien de Munich, Allemagne)
7. Anne-Sylvie HORLACHER (Université de Neuchâtel, Suisse)
8. Pierre LARRIVÉE (Université de Caen, France)
9. Mairi-Louise MCLAUGHLIN (University of Berkeley, États-Unis)
10. Frédéric SABIO (Aix-Marseille Université, France)