Programme de colloque : Associations des Sciences du langage,
“Quoi de neuf chez les linguistes”,
Les sciences du langage, 40 ans après
22 mars, Sorbonne Université
Colloque de l’ASL / 22 mars 2025 / Amphi Guizot / Sorbonne Université Lettres
Accès libre sous réserve de places disponibles
Inscription obligatoire avant le 19 mars. Veuillez remplir le formulaire disponible ici.
Il y a vingt ans, en 2005 paraissaient les actes du colloque de l’ASL intitulé « Mais que font les linguistes ? Les sciences du langage, vingt ans après ». L’intitulé de ce colloque, qui avait eu lieu en 2003, faisait allusion à l’année de fondation de l’ASL, 1983.
Où en sommes-nous vingt ans plus tard, donc un peu plus de quarante ans après la fondation de l’Association des Sciences du Langage ?
De prime abord, nous pouvons avoir le sentiment que, pour ce qui concerne la situation globale des sciences du langage, rien n’a bougé et que l’on pourrait aujourd’hui redire à peu près la même chose que ce qui figurait sur la quatrième de couverture des actes de 2005 : « Au moment où il apparaît que les sciences du langage se sont largement diversifiées, qu’elles entretiennent des contacts avec des sciences connexes, et qu’elles ne sont plus dominantes comme elles l’ont été, il importe de faire le point et d’imaginer l’avenir. Pour répondre à la question posée, ironique et inquiète, il est nécessaire de s’interroger sur la place des sciences du langage dans la société, avec en arrière-plan, le souci de les faire mieux connaître » ? Bien entendu, cette impression de stagnation n’est pas incompatible avec les découvertes et innovations dans tel ou tel cadre théorique restreint, ou sur telle ou telle question ponctuelle. Mais ces développements dans les sphères techniques ne modifient pas directement la place des sciences du langage dans la société.
Certes, il semble possible de définir des zones d’inertie notamment pour ce qui concerne l’image de la discipline dans le monde académique ou auprès du grand public, la dispersion des recherches en sciences du langage, l’absence de consensus conceptuels ou terminologiques à grande échelle, le déficit de cumulativité ou encore l’identité des sciences du langage perturbée plus que jamais par la dissolution des frontières avec d’autres disciplines qui traitent de questions linguistiques : sociologie, sciences de l’éducation, informatique, sciences cognitives, sciences de l’information-communication. Cependant, en dépit de cette impression de stagnation, l’ASL a pris le parti de s’intéresser à ce qui peut être perçu comme nouveau dans la discipline : nouvelles théories, nouvelles méthodes, nouveaux outils, nouveaux modes d’intervention des linguistes.
Parmi ces aspects nouveaux dans la discipline, et sans prétendre aucunement à l’exhaustivité, les thèmes suivants ont été retenus :
• Les mots au tribunal : un corpus au croisement de la linguistique et du droit (Anna Arzoumanov)
• Innovations en zoosémiotique (Astrid Guillaume)
• La linguistique appliquée : questions d’aujourd’hui, questions de toujours ? (Martin Stegu)
• Diffuser la recherche, informer les débats : contraintes et dilemmes liés aux formats médiatiques (Julie Neveux)
• Vulgariser les Sciences du Langage sur internet (Romain Filstroff alias RF Monté)
• Traductologie numérique et traduction augmentée : nouveaux horizons pour la formation (Nicolas Froeliger et Maria Zimina-Poirot)
• Questions vives en Anthropologie linguistique (James Costa et Salomé Molina)
Ces communications et les débats auxquels elles donneront lieu nous permettront d’engager des échanges sur les rapports que les sciences du langage entretiennent avec les sociétés contemporaines, et en particulier avec la société française.
Voir le programme en pdf. Colloque ASL 2025 Programme et présentation