Appel à contributions : « Le français en contact et en contexte(s) », Point-à-Pitre, 15 avril et Genève (29 avril)

Appel à contributions : « Le français en contact et en contexte(s) », Point-à-Pitre, 15 avril et Genève (29 avril)

 « Le français en contact et en contexte(s) : perspectives linguistiques et didactiques »

Date: 15-Apr-2025 – 15-Apr-2025
Location: Pointe-à-Pitre (Guadeloupe, France) (15/04/2025) et Genève (Suisse) (29/04/2025), Guadeloupe
Contact Person: Roberto Paternostro
Meeting Email: colloquefrancaisencontact@gmail.com
Web Site: https://sites.google.com/sorbonne-nouvelle.fr/opla/accueil/%C3%A9v%C3%A9nements-scientifiques

Call Deadline: 20-Dec-2024

Meeting Description:

Le colloque cherche à trouver des réponses à certaines questions autour de la question première : « quel français enseigner ? ». Il y a lieu, par conséquent, de s’interroger sur la pertinence d’une contextualisation des pratiques et les moyens d’y parvenir et qu’est-ce que cela implique dans la pratique enseignante ? Quels sont les bénéfices attendus du côté des apprentissages ? Ces interrogations et de nombreuses autres animent les réflexions en didactique compte tenu du brassage des langues et des cultures (Bruley & Cadet, 2024), qui favorise le brouillage des frontières entre les langues, amplifiant les contacts et les effets sur leur évolution (Gadet & Ludwig, 2015).

Le 3ème colloque international du projet Observatoire des pratiques langagières actuelles (OPLA), est consacré à la thématique « Le français en contact et en contexte(s) : perspectives linguistiques et didactiques ». Il est organisé conjointement par l’Université des Antilles – CRREF & CRILLASH, l’Université de Genève – Ecole de langue et de civilisation françaises (ELCF) & Maison des Langues (MdL), l’Université d’État d’Haïti – LangSé et l’Université Sorbonne Nouvelle – DILTEC. Il se tiendra le 15 avril 2025 à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe, France) et le 29 avril 2025 à Genève (Suisse), en format hybride (avec possibilité de communiquer à distance, si on le souhaite). Les propositions sont attendues pour le 20 décembre 2024 au plus tard, selon les modalités précisées dans le document joint. Une sélection des contributions fera l’objet d’une publication dans la revue Contextes et Didactiques, à paraître en décembre 2025.

Call for Papers:

Le projet OPLA (Observatoire des Pratiques Langagières Actuelles) mis en œuvre en 2022, a pour objectif de renseigner l’actualité sociale et culturelle de Francophones par le prisme de leurs pratiques langagières. Il entend contribuer également à l’évolution des pratiques d’enseignement du français vers davantage de cohérence avec les réalités langagières telle qu’appréhendée par les élèves/apprenant-es. Dans ce cadre, un colloque annuel permet de donner à voir l’avancée des travaux et de les mettre en dialogue avec d’autres s’intéressant aux mêmes problématiques. La question « quel français enseigner ? », telle qu’elle fut notamment posée par Coste (1969) ou, plus récemment, par Chiss (2010), demeure d’actualité, dans la mesure où les institutions scolaires et les organismes éducatifs peinent à se détacher d’une approche normative de la langue (Guerin, 2010). Or, face à la diversité sociolinguistique, à la diversité des pratiques langagières observables partout où le français est objet d’enseignement (Bellonie & Guerin, 2020 ; Molinari & Paternostro, 2023), cette question en appelle d’autres autour de la pertinence d’une contextualisation des pratiques et les moyens d’y parvenir. Contextualiser son enseignement est un geste professionnel ordinaire, que tout-e enseignant-e met en oeuvre quotidiennement dans sa pratique (Delcroix, 2019). Néanmoins, cela peut renvoyer à de nombreuses significations et chaque enseignant-e, selon la discipline scolaire qu’il/elle enseigne, peut associer à cette action de contextualiser des sens divers et variés. Que signifie « contextualiser » pour un-e enseignant-e de langue ? D’un point de vue générique, l’action de contextualisation consisterait à prélever certains éléments tirés de diverses dimensions contextuelles (historique, géographique, sociolinguistique, culturelle, par exemple) en les insérant dans des pratiques pédagogiques en vue de l’acquisition des compétences attendues et des notions enseignées (Anciaux, Forissier & Prudent, 2013). Qu’est-ce que l’enseignant-e de français peut-il/elle bien prélever dans l’environnement pour concevoir son enseignement ? Bien que l’enseignement ne puisse faire l’économie de la reconnaissance d’une forme de la langue stabilisée, dans quelle mesure et comment peut/doit-il intégrer les spécificités locales ? D’un point de vue didactique, la prise en compte d’une norme contextualisée amène à interroger la relation entre savoir savant et savoir enseigné (Chevallard, 1991 ; Petitjean, 1998). Comment les travaux visant la description de l’hétérogénéité du français peuvent-ils être transposés à des fins pédagogiques/andragogiques ? Qu’est-ce que cela implique dans la pratique enseignante ? Quels sont les bénéfices attendus du côté des apprentissages ? Ces interrogations animent les réflexions en didactique compte tenu du brassage des langues et des cultures (Bruley & Cadet, 2024), qui favorise le brouillage des frontières entre les langues, amplifiant les contacts et les effets sur leur évolution (Gadet & Ludwig, 2015).