« Mon nom est Personne : personne et personnage dans la langue ».
Un groupe de recherche vient de se mettre en place au sein du laboratoire CPTC (Dijon), intitulé « Mon nom est Personne : personne et personnage dans la langue ».
Il organise, dès vendredi prochain 22 mars, un séminaire en ligne ainsi qu’une première journée d’études, le jeudi 13 juin à Dijon.
La catégorie linguistique de la personne se situe au carrefour de plusieurs faits de langues autant syntaxiques (anaphore, morphologie verbale, détermination…) que sémantiques (perspective ontologique, énonciation, point de vue, genre de discours, dialogisme…), qui interrogent la notion complexe et plurielle de sujet.
Il s’agira donc d’explorer les modalités, les techniques et les stratégies de fabrication de la personne et/ou du personnage dans les études littéraires, linguistiques et didactiques.
Damien Deias, Isabelle Monin et Sergueï Tchougounnikov, U.R. 4178 CPTC, GReLISC
Séminaire en ligne, premiers rendez-vous :
Vendredi 22 mars, à 15h
« Face au JE conquérant, que devient le mode impératif dans l’espace public ? »
Mustapha Krazem (Université de Lorraine)
Pour rejoindre la réunion, ouvrir ce Lien Teams
Résumé :
Chacun l’aura remarqué, les injonctions en « JE » dans l’espace public se sont particulièrement développées depuis le Covid, amplifiant ainsi le fameux « Je monte, je valide » bien installé dans les transports en commun.
Je me vaccine, je protège les autres,
J’aime mon village, je respecte mes voisins,
Je ramasse mes crottes de chien
Je tousse et j’éternue dans mon coude
Je dépose mes articles les uns derrière les autres
Je contrôle les dimensions de mon bagage cabine
Véhicule en intervention, je m’écarte
Ce « jeu » sur la personne « JE » dépasse largement les injonctions fortes mais ce point ne sera qu’effleuré. En revanche, on s’intéressera à ce que devient l’impératif, mode pourtant réputé être celui qui sert à donner des ordres. Face à la concurrence de « JE », disparaît-il de l’espace public ? S’adapte-t-il ? Les trois personnes de l’impératif sont-elles pareillement concernées ? On essaiera de montrer, à partir de données puisées dans l’espace public, comment l’irruption du « JE » réorganise partiellement l’emploi du mode impératif, et, par effet collatéral, de l’infinitif dit de « prescription ».
Vendredi 17 mai, à 15 h
« Les pronoms personnels et la question de la personne en allemand »
Irmtraud Behr (Paris 3)
Nous vous espérons nombreux et nombreuses à participer à ce séminaire, et si vous souhaitez y intervenir, ou obtenir de plus amples informations, n’hésitez pas à nous contacter.
Bien à vous,
Le comité d’organisation,
Damien Deias, Isabelle Monin et Sergueï Tchougounnikov, U.R. 4178 CPTC, GReLISC