J’ai le plaisir de vous annoncer la soutenance de ma thèse, intitulée Les marqueurs discursifs résomptifs, préparée sous la direction de Florence Lefeuvre à l’Université Sorbonne Nouvelle. Vous en trouverez le résumé à la fin de ce message.
Le jury sera composé de :
La soutenance aura lieu le vendredi 1er décembre 2023 à 14h30 à la Maison de la Recherche de l’Université Sorbonne Nouvelle • Salle Claude Simon • 4, rue des Irlandais, 75005 Paris. Elle sera suivie d’un pot à la brasserie Les Patios, place de la Sorbonne. Si vous souhaitez participer, pourriez-vous me l’indiquer assez rapidement afin que je puisse prévoir une liste d’invités ?
Au plaisir de vous y retrouver, et bien à vous,
Irina Ghidali
Résumé
À partir d’une analyse des formes eh bien, bon, sérieux, d’accord et bien sûr qui s’inscrit dans l’interface syntaxe/discours, cette thèse entend montrer l’existence d’une sous-classe au sein de la catégorie des marqueurs discursifs : les marqueurs discursifs résomptifs. Celle-ci regroupe des unités qui présentent prototypiquement trois caractéristiques : elles permettent une segmentation syntaxique du discours, en ce qu’elles constituent souvent des frontières des unités prédicatives ; elles articulent des segments de discours, et elles expriment un positionnement subjectif du locuteur. Cette triple fonction repose sur un fonctionnement particulier : à la suite d’un processus de pragmaticalisation, ces formes perdent leur valeur prédicative et leur sens lexical ; elles acquièrent en échange un sens procédural qui les rend aptes à indexer des segments de discours. Certains traits du sens lexical des unités d’origine sont réinvestis dans des opérations de modalisation. Après la description des propriétés définitoires des marqueurs résomptifs, le second volet de l’analyse considère cette catégorie sous l’angle de la variation. Un sondage est mené sur des corpus d’entretiens et de monologues formels des années 1970 et 2010, issus des banques de données ESLO 1 et ESLO 2. Il apparaît d’une part que les cinq formes étudiées sont différemment mobilisées dans les deux sous-genres d’oral, et d’autre part que leur présence dans l’usage est peut-être affectée par un changement micro-diachronique.