Appel : Colloque de la SIDF (Société Internationale de Diachronie du Français)

Appel : Colloque de la SIDF (Société Internationale de Diachronie du Français)

Colloque de la SIDF (Société Internationale de Diachronie du Français)

Munich, 22–24 mars 2023

 

Ludwig-Maximilians-Universität München

télécharger l’appel : Colloque SIDF Munich 2023 Appel à communications 2022-06-09

voir le site du colloque : https://www.romanistik.uni-muenchen.de/colloque-sidf-2023/index.html

Appel à communications

 

Les Colloques de la Société Internationale de Diachronie du Français (SIDF) constituent un forum d’échange sur les projets de recherche dans tous les domaines de l’histoire de la langue française. Après les Colloques SIDF à Nancy 2011, Cambridge 2014, Paris 2016 et Neuchâtel 2018, l’édition 2020, prévue à Toulouse et organisée par Thomas Verjans et Louise Esher, a dû être annulée en raison de la situation sanitaire. Pour le Colloque 2023 à Munich, nous avons décidé de reprendre les thématiques qui avaient été mises en avant dans l’appel à communications de Toulouse avec de légères adaptations (cf. https://sidftoulouse2020.wordpress.com/appel-a-communications/). En outre, nous proposons une Table Ronde intitulée « Peut-on enseigner le français sans connaitre sa diachronie ? » afin d’animer le débat sur les apports de la linguistique diachronique de même que sur son intégration dans la formation des professeur.e.s de français, en milieu francophone ainsi que dans des divers contextes de l’enseignement du français (en tant que langue seconde ou langue étrangère).

 

Nous invitons à envoyer des contributions portant sur tous les aspects de la diachronie du français en Europe et en dehors de l’Europe. Seront privilégiées les communications qui s’intéresseront à l’une des thématiques suivantes :

 

  1. Le français préclassique

Voir Appel à communications SIDF Toulouse 2020 :

« La dénomination de « français préclassique » est relativement bien établie aujourd’hui bien que demeurent encore quelques variations dans les bornes qu’il convient de lui assigner. Dès lors, la notion de français préclassique sera ici entendue en son sens le plus extensif, tant sur le plan des bornes chronologiques (1500–1650, empan chronologique qui correspond à celui de la revue éponyme) que quant aux phénomènes linguistiques et métalinguistiques qu’il sera possible de prendre en compte. La période du français préclassique est une période intéressante du point de vue de la recherche, pour plusieurs raisons : Il s’agit d’une période moins étudiée du point de vue de la diachronie, en comparaison avec le français médiéval et le français classique, ce dont témoigne sa dénomination. Cette période est pourtant importante, à la fois dans sa dimension de laboratoire (tentatives orthographiques, grammaticales etc.) que du point de vue de la grammatisation ; il s’agit d’une période où certaines évolutions grammaticales, en cours depuis des siècles, arrivent à leur point d’aboutissement (ordre des mots, élimination d’irrégularités apparentes, obligation de l’article…) et où le lexique connaît un fort développement, en particulier sous l’influence de la créativité littéraire et dans la prise en considération de certains changements, comme l’emprunt, notamment aux langues régionales. Voici donc un certain nombre de questions, parmi d’autres, qui peuvent investiguées dans le cadre de cette thématique. »

 

  1. L’analogie

Voir Appel à communications SIDF Toulouse 2020 :

« L’analogie est un mécanisme qui conduit les locuteurs à aligner forme et sens, sur la base du principe d’un rapport biunivoque entre forme et sens. Dans la linguistique historique antérieure au 20e s., l’analogie est identifiée comme une force qui régularise la flexion (par ex. aime(s/nt), am(ons/ez) > aim(ons/ez) et concerne donc essentiellement la morphologie. L’analogie étant érigée par Meillet (1912) en mécanisme fondamental du changement grammatical – à côté de la grammaticalisation –, son statut de changement linguistique a été mis en cause par Saussure et Coseriu, dans la mesure où il s’agirait d’une application de règles contenues dans le système, ou, pour d’autres raisons, dans les débuts de la tradition générative, qui lui refusait une puissance explicative stricte, et l’analogie a de ce fait été délaissée comme concept d’analyse. C’est surtout à la suite des travaux d’Olga Fischer (2007, 2008) que l’analogie en tant que mécanisme du changement linguistique a été remise à l’avant-plan et qu’elle a été identifiée comme force motrice dans la grammaticalisation (Fischer 2008) et dans la réanalyse (De Smet, Combettes), ce qui a conduit à admettre que son action n’est pas limitée au domaine de la morphologie, mais touche aussi les domaines de la syntaxe et la sémantique. Ce regain d’intérêt pour l’analogie n’est pas limité à la linguistique diachronique : le rôle de l’analogie comme mécanisme cognitif fondamental a été démontré dans de nombreuses recherches en linguistique cognitive et en psychologie […]. Cette thématique accueille toute proposition qui offre une réflexion théorique sur le concept d’analogie comme mécanisme du changement linguistique et/ou qui cherche à vérifier sa pertinence pour l’étude de cas. »

 

  1. La variation et les contacts linguistiques dans la Gallo-Romania

Ces dernières années, les études ont montré un éventail de la variation linguistique plus riche et plus ample de ce que l’on avait pensé au préalable. On peut notamment l’observer au sein des variétés gallo-romanes autant que dans les autres variétés en contact avec celles-ci, romanes et non-romanes. Cette thématique s’intéresse, en définitive, à toute forme de variation sur l’axe diachronique, que ce soit en relation avec le système linguistique dans lequel elle s’inscrit ou que ce soit en lien avec une situation de contact qui en fonde sa réalité. Nous espérons que ce forum d’échange donnera lieu à des contributions qui discutent des interactions entre ces deux types de variation.

 

Les propositions de communication (20 minutes + 10 minutes de discussion) ne doivent pas excéder 500 mots (sans compter les références bibliographiques).

 

Elles sont à soumettre jusqu’au 15 septembre 2022 sur le site :

https://www.romanistik.uni-muenchen.de/colloque-sidf-2023

 

Les notifications d’acceptation ou de non-acceptation seront communiquées le 31 octobre 2022 au plus tard.

 

Le fichier en PDF doit être anonymisé (texte et métadonnées) afin de garantir une évaluation juste en aveugle. Il faut préciser dans le fichier le titre de la contribution et, le cas échéant, l’axe thématique dans lequel la proposition de contribution s’inscrit.

 

Conférenciers invités :

  • Hendrik De Smet (KU Leuven)
  • Maria Selig (Regensburg)
  • Carine Skupien Dekens (Neuchâtel)

 

Comité scientifique :

  • Wendy Ayres-Bennett (Cambridge)
  • Louise Esher (CNRS)
  • Franck Floricic (Sorbonne Nouvelle)
  • Martin Glessgen (Zürich)
  • Julie Glikman (Strasbourg)
  • Yan Greub (Neuchâtel/CNRS)
  • Georg Kaiser (Konstanz)
  • Mairi McLaughlin (Berkeley)
  • Sophie Prévost (CNRS/ENS/Sorbonne Nouvelle)
  • Claus Pusch (Freiburg)
  • Amalia Rodríguez Somolinos (Madrid Complutense)
  • Patrick Sauzet (Toulouse)
  • Lene Schøsler (Copenhagen)
  • Maria Selig (Regensburg)
  • Carine Skupien Dekens (Neuchâtel)
  • John Charles Smith (Oxford)
  • André Thibault (Paris-Sorbonne)
  • Thomas Verjans (Toulouse)
  • Richard Waltereit (HU Berlin)
  • Raymund Wilhelm (Klagenfurt)

 

Comité d’organisation :

  • Marina Albers
  • Francisco Calvo del Olmo
  • Andreas Dufter
  • Theresa Nusser
  • Sebastian Ortner
  • Tania Paciaroni
  • Maximilian Schmerbeck
  • Johanna Wolf