Journée d’étude “Pour une histoire de la langue ‘par en bas’: textes privés et variation des langues dans le passé”
16 septembre 2021, 9h-18h
salle Athéna, Maison de la Recherche, 4 rue des Irlandais, Paris
Depuis quelques décennies, les historiens des langues ont commencé à s’intéresser aux textes privés, tels que des lettres familiales, des récits de voyage ou des journaux intimes, afin de documenter des phénomènes linguistiques longtemps restés dans l’angle mort de la recherche (Martineau / Remysen 2017, Ernst 2019, Thibault 2020, Bergeron-Maguire 2021). C’est plus précisément le domaine de la sociolinguistique historique, qui en privilégiant la recherche sur l’histoire de la langue « par en bas » (« from below approach », cf. Elspaβ 2005 ; Rutten / van der Wal 2013, 2014 ; Rézeau 2018 ; Bergeron- Maguire / Greub 2020), a permis de sortir du cadre d’analyse longtemps imposé au domaine de l’histoire de la langue, marqué par une idéologie unitariste du standard (Milroy 2014).
Malheureusement, les textes qui pourraient servir de base à des analyses linguistiques pour des périodes antérieures au 20e siècle sont encore peu nombreux. Plusieurs témoignages écrits n’ont pas, ou pratiquement pas, été jugés dignes d’être conservés, notamment en raison du statut social des auteurs ou encore du caractère personnel (parfois compromettant) des textes. Pour les chercheurs, cela signifie de devoir consacrer beaucoup de temps à la recherche des sources, à leur transcription et à leur édition avant même de pouvoir se pencher sur leur analyse.
Cette journée d’étude est destinée à élargir la base des matériaux disponibles, en rassemblant autour de cette thématique des chercheurs travaillant à débusquer, éditer et analyser des textes privés. Nous souhaitons réfléchir dans ce cadre aux pratiques de l’écrit telles qu’on les trouve dans les milieux sociaux aisés et moins aisés et examiner ce que les textes privés, dans une perspective globale de l’écrit, permettent d’apporter à l’histoire de la langue.
Malheureusement, les textes qui pourraient servir de base à des analyses linguistiques pour des périodes antérieures au 20e siècle sont encore peu nombreux. Plusieurs témoignages écrits n’ont pas, ou pratiquement pas, été jugés dignes d’être conservés, notamment en raison du statut social des auteurs ou encore du caractère personnel (parfois compromettant) des textes. Pour les chercheurs, cela signifie de devoir consacrer beaucoup de temps à la recherche des sources, à leur transcription et à leur édition avant même de pouvoir se pencher sur leur analyse.
Cette journée d’étude est destinée à élargir la base des matériaux disponibles, en rassemblant autour de cette thématique des chercheurs travaillant à débusquer, éditer et analyser des textes privés. Nous souhaitons réfléchir dans ce cadre aux pratiques de l’écrit telles qu’on les trouve dans les milieux sociaux aisés et moins aisés et examiner ce que les textes privés, dans une perspective globale de l’écrit, permettent d’apporter à l’histoire de la langue.
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